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RML

28 septembre 2025

La rentrée, ah la rentrée… littéraire, ce truc très français où tu es bombardé de nouveaux livres en quelques semaines sans plus savoir où donner de la tête, et qui prépare déjà le grand concours des prix littéraires… C’est un peu comme la course aux Césars, copiée sur celle des Oscars, même si les prix littéraires français, notamment le Goncourt, sont de vingt ans leur aîné.

Pour le grand public, c’est la valorisation de la qualité, pour les maisons d’édition, la garantie d’engranger des recettes. Finalement, ces prix ne sont pas très différents des récompenses du cinéma dans leurs fonctions… sauf que tout se joue sur 3 mois et que le pauvre lecteur se retrouve assailli, pour ne pas dire en état de siège, par la pression médiatique…

Tout cela, en fait, n’est pas très sérieux, et, je pense, joue même en défaveur du livre…

Moralité : je commence à m’intéresser à la rentrée littéraire 2024, tout doucement, sans pression, et c’est appréciable.

Quel bonheur de découvrir un livre après tout le monde ! Et parfois un livre dont personne n’a parlé ! Un livre que les maisons d’édition n’avaient pas cru bon de mettre sur la liste de leurs propositions aux prix littéraires (car ce sont, in fine, les éditeurs qui proposent !).

L’automne, ah l’automne… et ses citrouilles importées des USA, elles-mêmes inspirées des navets irlandais. Entre tradition celte, commercialisation américaine, et Toussaint chrétienne, la mondialisation nous l’a finalement rendu universel en occident, cet Halloween. Et voilà qu’on se déguise, qu’on se fait des cadeaux, qu’on participe à des soirées spéciales. Moi, je vais me contenter encore cette année de revoir le classique film de John Carpenter, question de me rappeler pourquoi je ne le fête pas, cet automne de malheur…

Je ne peux m’empêcher de vous livrer cette citation d’un roman de Ray Bradbury, publié en 1962, La foire des ténèbres (en anglais : Something wicked this way comes. Un vers sublime du Macbeth de Shakespeare).

« Nous étions en octobre, un mois particulier pour les petits garçons. Les soirs se faisaient plus longs, les nuits plus fraîches, et chaque souffle de vent apportait une odeur de pommes pourries, de feuilles mortes et de citrouilles creusées en lanternes grinçantes. L’été était un souvenir lointain, un rêve évanoui, et l’hiver n’était encore qu’une menace. Mais octobre ! Octobre était un pays, un monde à part, où les enfants régnaient en maîtres absolus, où les rues leur appartenaient, où chaque ombre pouvait cacher un mystère et chaque maison une promesse de frissons. »

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