C’est quoi, lire?

Pour cet article « spécial été », on va se poser la question, plutôt bête, mais que je ne m’étais jamais posée : qu’est-ce que lire ?

C’est tellement évident que c’est le genre de question que tu ne te poses jamais, tu lis ou tu ne lis pas, mais tu sais que ça existe dans tous les cas. C’est un plaisir, un labeur ou une souffrance, mais bon, en général, tu vois de quoi on parle.

Et pourtant, lire est un processus complexe qui implique plusieurs compétences cognitives. En gros, quand tu lis, tu actives un « super pouvoir » propre à Homo sapiens.

C’est parti pour la définition ! :

1.Définition :

Lire est l’action de décoder et de comprendre des symboles écrits, généralement des lettres et des mots, pour en extraire un sens. C’est une compétence fondamentale qui permet d’accéder à l’information, aux connaissances et aux idées exprimées par écrit.

Décoder, comprendre et extraire : c’est ça notre super pouvoir ! À côté, Superman peut se rhabiller (sauf si on aime le lycra bleu, bien sûr !). Ce décodage se fait à la vitesse de nos transmissions neuronales (60 m/s). Il est certes plus lent que celui du son et de la lumière, mais, compte tenu des distances parcourues et du nombre de neurones en jeu, il est tout de même extrêmement rapide, au point que tu ne t’en rends pas compte.

Mais au-delà du simple décodage, lire c’est aussi :

une activité intellectuelle où l’on cherche à analyser ce qui est écrit pour comprendre. Et comprendre permet d’agir, d’établir une stratégie de comportement, de vie, de ce que vous voulez…

une expérience sensible et personnelle, car chacun peut ressentir, imaginer ou interpréter à sa façon ce qu’il lit. Et c’est l’autre versant essentiel de ce super pouvoir : nous sommes des êtres sensibles et uniques ; lire nous permet d’affiner, de travailler, d’acquérir une sensibilité personnelle. À ne pas confondre avec la sensiblerie. Quand on parle de sensibilité, on parle de ce qui fait de chacun de nous des êtres uniques.

entrer en dialogue avec un auteur, des personnages, voire avec soi-même, à travers les émotions, les idées ou les images que le texte suggère. Et ça aussi c’est fondamental : « entrer en dialogue avec… » D’autant plus que ce dialogue est « safe ». Tu prends connaissance de la différence, de l’altérité, mais dans un temps non agressif où la confrontation ne génère pas de violence. Surtout quand l’autre est toi-même.

Désenclaver. Qui ? Toi-même. Tu peux soudainement au détour d’une page, te retrouver représenté (ou du moins, c’est ce que tu crois) dans une fiction. Ce que tu croyais devoir porter seul au monde, ce qui te faisait honte, se trouve souvent devant tes yeux. Et naît alors le sentiment d’appartenir à une communauté plus grande que toi. Oui, lire te désenclave de ta solitude.

En littérature, lire, c’est voyager, apprendre, rêver, s’émanciper. Mais on lit aussi pour s’informer, se divertir, communiquer, travailler, ou tout simplement, pour le plaisir de découvrir des mondes nouveaux à travers les mots.

Bon, mais alors, comment lit-on ?

2.Processus de lecture :

Lire implique plusieurs étapes et compétences, notamment :

Décodage : Reconnaître et interpréter les symboles écrits (lettres, mots) pour les convertir en sons ou en significations. Tu as déjà fait ça une première fois, quand tu étais enfant, avec l’oralité. Tu as appris à convertir les sons en sens. Maintenant, tu rajoutes une couche, tu convertis les lettres en sons.

Compréhension : Comprendre le sens des mots, des phrases et des textes dans leur ensemble. Cela inclut la capacité à faire des inférences, à résumer et à interpréter le texte. Et ce qui est magique, c’est que tu peux t’arrêter, relire six fois la même page, fermer le livre et le reprendre, bref, tu peux arrêter le temps et le mettre en pause pour comprendre.

Fluence : Lire de manière fluide et précise, avec une bonne vitesse et une bonne expression. Plus tu lis, plus ton cerveau apprend à traiter l’information rapidement, plus tu comprends vite, plus tu parviens à lire des textes complexes, plus ton flux de lecture est soutenu et rapide.

Vocabulaire : Connaître et comprendre un large éventail de mots pour faciliter la compréhension de la lecture. Tu apprends souvent le sens de mots ignorés par le contexte. Le plus souvent, tu ne vas pas utiliser le dictionnaire, la contextualisation va suffire à te donner le sens intuitif.

Analyse critique : Évaluer et analyser le contenu du texte, en identifiant les idées principales, les arguments et les preuves. C’est la dernière étape de la lecture, presque après celle-ci. C’est l’étape émancipatrice. À ce stade, tu peux épouser ou réfuter un texte, une opinion, une information.

À cette étape de l’article, je me suis demandé si on lisait tous de la même manière. En faisant une recherche, je me suis rendu compte qu’il existe des types de lecture différente, et, à ma grande surprise, je les ai toutes testées !

3.Types de lecture :

Lecture silencieuse : Lire sans prononcer les mots à voix haute, ce qui permet une lecture plus rapide et une meilleure concentration.

Lecture à voix haute : Lire en prononçant les mots à voix haute, ce qui peut aider à améliorer la fluence et la compréhension, surtout chez les jeunes lecteurs.

Lecture intensive : Lire attentivement et en profondeur pour comprendre et analyser un texte en détail.

Lecture extensive : Lire de manière plus rapide et superficielle pour obtenir une vue d’ensemble ou pour le plaisir.

Lecture sélective : Lire en ciblant des informations spécifiques, en scannant ou en parcourant le texte pour trouver des détails pertinents.

Eh bien voilà, il ne te reste plus qu’à trouver un roman pour l’été et t’entraîner…