RML
En 2018, après une rupture sentimentale, j’ai commencé à tenir un journal. Thérapeutique, comme beaucoup. Au bout de quelques jours, le « je » est devenu « il », et, étrangement, la fiction s’est immiscée dans le réel, elle l’a modelé, déformé, jusqu’à ne plus rien à voir avec lui.
C’est là que je me suis rendu compte que j’étais en train d’écrire un roman.
« Ce n’était que le début. Le long collapsus de l’âme et du corps était engagé. »
L’écriture a duré quatre ans. Il y a eu, bien sûr, des arrêts, des reprises, des hésitations, des grands moments d’abandon, des « mais qu’est-ce que tu es en train de faire, arrête de suite ! », des « tu n’as rien à dire, pauvre idiot, etc. » et puis, petit à petit, s’est matérialisé un travail assidu, quotidien, et le plaisir d’un rendez-vous avec moi-même.
Et une motivation nouvelle est apparu : j’écrivais pour dire, j’écrivais pour partager, j’écrivais pour les autres, pour vous.
Cette certitude m’a permis de dépasser mes doutes, mes médiocrités, mes peurs et ma lâcheté.
J’écris pour vous.
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« Je souhaite que notre relation s’arrête immédiatement et définitivement. Il n’y aura pas de retour possible. »
Après quatre années de vie commune, Paul quitte Stéphane sans explication, le laissant abattu et impuissant. Alors qu’il tente de se reconstruire, Stéphane replonge dans ses souvenirs, retraçant les événements qui ont mené à cette rupture brutale.
Ce roman explore la résilience après une séparation, avec ses errances, ses égarements et ses rencontres consolatrices. Il dévoile également la toxicité d’une relation amoureuse intense entre deux hommes, offrant un regard poignant sur les méandres de l’amour et de la reconstruction personnelle.
Et une question perdure : qu’y a-t-il après, au bout du chemin ?
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Menée comme une enquête à rebours sur les traces intimes de la relation, La chasse à la biche à Compiègne se veut le récit introspectif d’un homme gay de quarante ans passés. Il vieillit, il se fait larguer, il essaye de se reconstruire, il repense à sa belle-famille toxique, à son amant toxique, à son milieu professionnel toxique, à la maladie forcément toxique. Il questionne et catalogue tous les indices qui ont mené à cette catastrophe.
Mais le plus important c’est de continuer, de se sentir encore dans la vie, de l’accueillir à nouveau.
La résilience est longue et passe par des rencontres furtives et épisodiques. Ces rencontres lui ouvrent une fenêtre sur le monde, mais quel monde ?
Alors que toute la réalité semble se déliter autour de lui, il ne parviendra pas à haïr ni à détester.
« Il y a des lieux où les âmes blessées se reconnaissent. »
(…)
« Stéphane était heureux. Depuis la soirée des légumes, il planait littéralement. Sa relation avec Paul prenait un raccourci saisissant. Une évidence inconnue semblait vouloir les lier. Ils ne se quittaient plus, s’appelaient toute la journée, se textaient continuellement. Paul venait de mettre un terme à sa solitude. »
(…)
« Puis il arriva. Un homme maigre dans des vêtements trop larges, avec une voix douce — cette voix qu’il avait entendue au téléphone, et qui l’avait rassuré —. Il lui tendit sa main que Stéphane serra, en imaginant serrer celle de Norman Bates, le héros du film d’Alfred Hitchcock, « Psychose », auquel il ressemblait en effet. Il se demandait s’il pouvait parler avec quelqu’un qui avait l’air encore plus déséquilibré que lui, et il admit que c’était possible. »
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Le roman paraîtra le 28 juin prochain en autoédition sur Amazon Kdp en version ebook, et en impression à la demande pour la version papier. Il fait 330 pages.
N’hésitez pas à commenter ou à me poser des questions si votre curiosité l’emporte:)
Ce n’est que le début d’une nouvelle aventure.
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– « Mais maman, est-ce que Claude t’a demandé ton autorisation pour organiser ça ?
– Oui, enfin, non, il m’a juste tenue au courant. »