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Ces jours-ci, je suis débordé : trop de travail, je me disperse, je m’étrangle, je tombe malade. Et je me rends compte que j’adore ce mot : débordé.
Alors, je regarde son étymologie, et, surprise, son origine est germanique ! J’apprends que les envahisseurs Francs de la Gaule parlaient le francique, une langue indo-européenne germanique, qui nous a donné le mot « bord ». Et j’apprends aussi que l’adjectif « débordé » dans son emploi de « surmené-dépassé » date du XIXe siècle.
Il faut donc croire que les Français ne se sont réellement sentis « débordés » qu’au XIXe siècle. Avec le développement de l’industrie et de l’exploitation en masse du travail, est-ce vraiment étonnant ? D’ailleurs — et ce n’est ni une preuve, ni une théorie, mais un faisceau de présomptions —, c’est Zola qui l’emploie le plus en littérature, celui-là même qui offre aux ouvriers et aux victimes de l’exploitation de la valeur travail, une nouvelle exposition littéraire.
Bref.
Débordé, donc, je suis.
Comme dirait maître Yoda.
Alors qu’autour de moi,
Fleurit un champ de nouveaux praticiens en médecines quantiques…
Oui, étrange semaine, où je me retrouve enfermé en répétitions comme dans un bunker, et d’où me parviennent, filtrées par mon smartphone les nouvelles du monde. Entre saluts romains-nazis, délires impérialistes, insultes homophobes sur les réseaux sociaux et autres « joyeusetés », des amis se convertissent aux médecines douces, deviennent praticiens, et je vois écrit le mot de « médecine quantique »…
Là, parmi mes modestes projets d’écriture, bien moins ambitieux que le rééquilibrage des énergies cosmiques du plan supérieur, je me dis qu’il faut aussi que j’édite ma pièce sur la physique quantique. En l’écrivant, et en lisant les écrits de nombreux physiciens, j’y ai appris la décohérence. En gros, la cohérence quantique des particules et leurs propriétés disparaissent à l’état macroscopique à cause du phénomène de décohérence, observé scientifiquement. La physique quantique ne s’applique donc pas au monde macroscopique dans lequel nous vivons.
Qu’est-ce que je me dis de tout ça ?
Assurément le monde va mal, et on cherche tous Maître Yoda.